Mairie de Serraval

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L’habitation, la vie quotidienne

  • Publié : 1er septembre 2011
  • Mis à jour : 12 juillet 2012

L’HABITATION

Aux XVIIème et XVIIIème siècles, les maisons de Serraval et du Bouchet étaient modestes.
On ne possède pas de forêts. Le bois était réservé aux nobles, pour leurs constructions, leurs cheminées et leurs fours.

palissades d’arcosses

On utilisait avec parcimonie le bois pour les charpentes et on palissait les granges d’arcosses (branches de saule).

pallisades d’arcosses

 

 

 

On construisait les murs en pierre (calcaire de la Tournette, tuf de Plan-Bois et de la Frasse, gypse du Sulens) pour le niveau principal et souvent la partie haute. Les greniers étaient pour la plupart en dur.
Le toit était de chaume (paille ou plantes de marais). Pour un bon écoulement de la pluie et de la neige, la pente du toit était importante (35°- 45°). L’entretien se faisait régulièrement.
Le chaume fut interdit vers 1873 par arrêté préfectoral. A cause du feu, on favorise les ardoises de Morzine ou les tuiles. Outre le prix de ces matériaux, il fallait aussi supporter les frais de transport et renforcer les charpentes.
Mais par dérogation (insuffisance de moyens et avec accord écrit des voisins), on persista avec le chaume et le dernier toit fait de ce matériau demeura jusque 1930.

 

 

 

Au XIXème siècle, la Révolution française abolissant les privilèges, les forêts des seigneurs devinrent disponibles. On put construire alors ou agrandir les maisons. On bâtit des granges.
On remplaça les pierres des greniers par des madriers.
La résidence principale avait 10-12 mètres de côté. Au rez de chaussée on trouvait la cuisine, pièce principale, chauffée par la cheminée (dans laquelle on fumait jambons et saucissons). On y travaillait le lait, on y mangeait et on y buvait le café avec les voisins, les amis. On s’éclairait souvent avec une lampe à huile.

maison traditionnelle

L’autre pièce importante était le « peille ». C’était en quelque sorte le salon, la salle à manger, la chambre à coucher. On le chauffait à l’occasion. On y mettait le séchoir à fromage, le rouet ou le berceau du petit !
On avait parfois une autre chambre et l’étable. Au dessus, c’était la grange.
Les ouvertures étaient petites, pour garder la chaleur.
Au sous sol, quand c’était possible, on aménageait une cave.

fenêtre

Si non, elle était à proximité, servant de soubassement au grenier.

grenier

Ce dernier, construit à l’écart, et non chauffé, renfermait la réserve de semences, les beaux habits, des pains, des objets de valeur, portraits de famille...tout ce dont on voulait préserver d’éventuels incendies.

mazot

Plus tard, avec le développement de la fabrication du fromage, on aménagea une petite pièce pour travailler le lait et une cave d’affinage.

 

 

 
Avec l’apparition des exigences de l’agriculture actuelle, les anciens chalets d’exploitants ne suffisent plus. On construit souvent de nouveaux bâtiments, les salles de fabrication devant répondre à des règles d’hygiène très strictes.
Le chalet d’alpage, souvent assez sobre, était plus petit : 2 pièces de vie (cuisine et chambre), une écurie, une grange et une cave ; pour la plupart.

 

 

 
LE QUOTIDIEN

La vie de tous les jours est rythmée par le travail de la ferme, de la terre, pour une grande partie des habitants de Serraval. Les saisons amènent aussi leurs obligations.
On allait au marché à Thônes, qui existait déjà le samedi depuis le XIVème siècle.
Les foires en mai-juin, la foire de la Saint Maurice et celle de la Saint Martin favorisaient les échanges commerciaux.

Les obligations religieuses, avec ses nombreuses fêtes, processions et messes animaient les dimanches et quelques autres jours. On les respectait et souvent on implorait la bonté divine pour se protéger des catastrophes naturelles, des mauvaises années, des feux, de la maladie …

 

 

four à pain

Le four à pain était aussi un lieu de rencontre et d’animation dans la région. Lors des gros travaux communs, des lessives annuelles, on cuisait le pain, les « matafans » et les tartes.
La distillation de l’eau de vie était aussi une opportunité de rassemblement.

 

 

Au XVIIIème siècle, les ustensiles de cuisine en bois sont remplacés par des poteries en terre cuite, émaillées,et décorées simplement. De différentes formes, tailles et couleurs, elles étaient très utiles pour le travail du lait, la conservation des produits et pour « manger la soupe ».

poteries

Les vêtements, le linge de maison étaient souvent en chanvre et les plus raffinés, en lin et en coton.
On tissait la laine de ses moutons, après l’avoir lavée, cardée à la main et filée au rouet.

A Thônes, plusieurs ateliers de tissage existaient, ainsi qu’un atelier d’impression des étoffes.
On fabriquait également des chapeaux de paille et surtout de feutre (poils de lapins et de lièvres) de grande qualité.

On travaillait le bois pour construire, entretenir les chalets et pour se chauffer.
Le mobilier, le matériel agricole, divers ustensiles, les jouets étaient fabriqués surtout l’hiver.
On avait la science de la bonne coupe.